Comment identifier et gérer les troubles alimentaires
Description du poste de blog.
ALIMENTAIRE
Christine L.
11/28/20233 min lire
Pour diagnostiquer un trouble alimentaire, il est nécessaire d'utiliser le système de classification DSM, qui répertorie tous les critères permettant de déterminer formellement l'existence d'un trouble alimentaire chez une personne. Les problèmes alimentaires auxquels certaines personnes sont confrontées peuvent se manifester à différents niveaux et de différentes manières : quantité ingérée, sélectivité accrue (couleur, texture...), tendance à manger peu ou à se livrer à des rituels alimentaires fixes. Les personnes atteintes d'autisme sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes alimentaires que le reste de la population.
La perception des stimuli créés par l'action de manger peut varier d'une personne à l'autre. Certains individus ne parviennent pas à filtrer ces stimuli, ce qui entraîne des réactions différentes. Par exemple, certaines personnes ne ressentent pas la satiété après avoir mangé. D'autres sont très sélectives dans leur choix d'aliments et privilégient ceux qui sont neutres. C'est ce que l'on appelle l'hypersensibilité alimentaire. En revanche, l'hyposensibilité se manifeste par l'ingurgitation de toutes sortes d'aliments, y compris ceux qui ne sont pas comestibles, ou encore par la prise de trop grandes bouchées. Ces différences de perception peuvent avoir des conséquences sur la santé et le bien-être de chaque individu.
Les causes possibles:
Les personnes atteintes d'autisme peuvent rencontrer des difficultés de communication qui les empêchent de bien comprendre le moment des repas. De plus, la fatigue et le stress peuvent aggraver les troubles de la modulation sensorielle.
Les praxies bucco-faciales sont essentielles pour accomplir des mouvements précis de la bouche, des lèvres et de la langue. Cependant, chez certaines personnes, ces compétences motrices peuvent être altérées, ce qui entraîne des difficultés lors des repas.
Les problèmes de motricité peuvent causer des expériences traumatisantes passées, comme des nausées ou des vomissements, ce qui peut susciter de la panique et de l'anxiété lorsqu'il s'agit de goûter quelque chose de nouveau.
La difficulté de varier les aliments est un défi important pour de nombreuses personnes autistes, comme le fils d'Elio, âgé de 12 ans et atteint du syndrome d'Asperger. Il ne mange pratiquement que de la semoule, sans aucun autre accompagnement. Ce comportement alimentaire restreint peut entraîner des carences nutritionnelles, ce qui rend essentiel d'élargir son "répertoire gastronomique". Les témoignages de personnes autistes ou de parents qui partagent cette expérience soulignent l'importance de trouver des solutions pour diversifier les repas et garantir un apport adéquat en nutriments. Cela peut nécessiter des efforts supplémentaires et une compréhension approfondie des préférences et des besoins de l'enfant autiste, mais il est crucial d'assurer une alimentation équilibrée pour favoriser sa santé et son bien-être global.
Les aménagements possibles
L'oralité regroupe toutes les activités liées à la sphère buccofaciale. Il est essentiel de se développer physiquement et psychologiquement pour bien manger. Il existe des exercices de praxies bucco-faciales qui peuvent améliorer la mastication et la déglutition, entre autres. Sur le plan visuel, il peut être nécessaire de réduire la luminosité, de masquer les reflets des néons (très souvent présents dans les établissements) ou de limiter les déplacements autour de la personne qui se nourrit.
Au niveau auditif, il est parfois difficile de gérer les bruits de conversation, de vaisselle, de chaise ou de cuisine, car ils peuvent être dérangeants pour certaines personnes. Cela peut conduire à des postures étranges ou à des difficultés à rester assis. Pour les personnes hypersensibles, il est conseillé d'utiliser de la vaisselle et des ustensiles de couleur unie, et une assiette à compartiments peut être très utile car elle facilite la structure visuelle du repas. Le repas peut également être source de stress, il est donc important que la personne qui se nourrit dispose des outils nécessaires pour exprimer ses besoins ou faire des demandes.
La structuration du temps lors du repas peut contribuer à améliorer la compréhension que la personne a de ce moment. Pour les penseurs visuels, l'idée d'un menu visuel peut aider à se repérer lors du repas. La pensée autistique accorde moins d'importance au contexte pour donner du sens au monde qui l'entoure.
Ainsi, varier les aliments et leurs formes participera à clarifier le contexte, instaurant un climat de sécurité et de confiance. Les aliments peuvent différer en goût, parfum ou consistance, mais ils sont tous mangeables. Faire participer la personne à l'élaboration d'un plat peut favoriser la diversification et partager un moment de joie.
Contacts
contact@simaotoys.fr
Socials
Une newsletter pour vous accompagner